Le chikungunya on en parle…

Publié le 8 avril 2025 à 02:12

Les chaines d'informations en parle en ce moment, le chikungunya fait l'actualité sur l'île de la Réunion.

 

Mais quelle est cette maladie ?

Le nom de chikungunya signifie « homme courbé » dans la langue africaine makondée, il est présent de façon permanente en Afrique, en Asie et dans le sous-continent indien. Cette maladie est transmise par des moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus. Ce dernier est appelé couramment moustique tigre car il présente des rayures noires et blanches sur le corps et sur les pattes.

Le moustique Aedes albopictus est présent en France métropolitaine, le deuxième est présent aux Antilles, en Guyane, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie. Ces deux moustiques sont également impliqués dans la transmission d’autres arbovirus, notamment la dengue, la fièvre jaune et le virus Zika. Ce qui est bon à savoir, c'est que le moustique pique généralement pendant la journée, en particulier tôt le matin et avant le coucher du soleil. 

Les Causes :

Le chikungunya est une maladie causée par un virus à ARN du même nom, appartenant au genre alphavirus. Son mode d’action est assez mal connu : on pense que le virus infecte principalement les muscles, les articulations, les tissus où circulent les globules blancs, et dans certains cas le système nerveux central. 

Lorsqu’un moustique non infecté pique une personne infectée par le virus, le moustique l’ingère. Le virus peut donc être transmis à l’Homme par les prochaines piqûre de ce moustique. Bien que rarement mortelle, cette maladie peut causer des douleurs significatives et une incapacité prolongée, affectant la qualité de vie des personnes touchées.


Les Symptômes :

Le chikungunya se manifeste 2 à 12 jours après la piqûre par un moustique infecté. Les symptômes de la maladie peuvent être variés (ils se révèlent parfois similaires à ceux de la dengue) :

  • fièvre élevée, d’apparition brutale ;
  • courbatures et douleurs articulaires (arthralgies) souvent invalidantes, obligeant la personne à se tenir voûtée ;
  • céphalées, nausées, fatigue et éruption cutanée (au niveau du tronc et des membres).
  • une éruption cutanée au niveau du tronc et des membres
  • une conjonctivite
  • une inflammation d’un ou plusieurs ganglions lymphatiques cervicaux.
  • Des saignements de gencives ou du nez ont également été décrits.
  • Dans certains cas, des formes neurologiques graves peuvent survenir, notamment des méningo-encéphalites et des atteintes des nerfs périphériques. Ces dernières sont principalement rencontrées chez des personnes âgées ou au système immunitaire affaibli, ainsi que chez des nouveau-nés infectés in utero en même temps que la mère. 

Dans certains cas, les symptômes restent légers et l'infection passe inaperçue. La rémission des symptômes cliniques est généralement assez rapide, avec la disparition en quelques jours de la fièvre et des manifestations cutanées. Les douleurs aux articulations disparaissent généralement au bout de quelques jours à quelques semaines, et le rétablissement est complet. Parfois, les arthralgies (douleurs aux articulations) persistent plusieurs mois à plusieurs années, les complications graves demeurent rares.

chikungunya, symptômes du chikungunya

Diagnostiquer la maladie :

Le diagnostic du chikungunya repose sur les symptômes, l'historique des déplacements des patients dans des zones où le virus est présent, ainsi que par des tests de laboratoire, tests sanguins sérologiques (étude du sérum, l’un des composants du sang) et la recherche du virus dans le sang.

Traitements Conventionnels:

Actuellement, il n'existe pas de médicament permettant de guérir la maladie. Le traitement a surtout pour but d'atténuer les symptômes, notamment les douleurs articulaires : il repose sur des traitements anti-douleurs et anti-inflammatoires, prise d’antipyrétiques, d’antalgiques et une bonne hydratation.

Attention, il est important d’avoir exclu la dengue du diagnostic pour utiliser des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ces traitements ne peuvent cependant en aucun cas prévenir une évolution chronique. Une corticothérapie (traitement à base de corticoïdes) peut s’avérer nécessaire dans certaines formes sévères.

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